L est la mère de Milo, la femme de Philippe, mais qui est elle vraiment au juste? L, une femme en périphérie d’elle même. L, une personne au milieu du gué incapable d’atteindre l’autr... lire la suite
Compagnie : La Morsure
Avec : Christophe Le Cheviller, Marie Parent
L est la mère de Milo, la femme de Philippe, mais qui est elle vraiment au juste? L, une femme en périphérie d’elle même. L, une personne au milieu du gué incapable d’atteindre l’autre rive. L est une gure victime de son genre parmi des millions d’autres. Une femme sans le vocabulaire de la révolte, ‘sans adresse’, qui cherche ses bords, à l’aveugle. Une gure féminine sacri ée sur l’autel des dominations, qui cherche sa place et ne peut se dire. Un être perdu broyée joyeusement par les normes d’une société patriarcale, de sa famille, de sa communauté, toujours déterminée par l’extérieur. Une femme assignée à paraître et à l’illusion d’être. L cherche dans le Stand-up, UNE FORME AU FOND AUQUEL ELLE N’A PAS ACCÈS.
Le stand up, comme une tragédie
Dans son errance, et sa volonté d’exister, elle décide de monter sur scène. S’en suit avec ce spectacle dans le spectacle, une lente descente aux enfers. Un espace scénique drôle et tragique où elle se dé-bat avec ses monstres sans pouvoir les affronter réellement comme des adversaires loyaux. Un solo désespéré qui raconte au delà de son histoire personnelle et de sa psyché propre, la dif culté à être soi quand on est un parlêtre.
L raconte la peur et la dif culté à trouver le courage d’être soi. Le danger de ne pas y arriver.
La vaine, drôle et désespérée
Les auteurs de cette pièce cherchent à causer le trouble chez le spectateur, et travaillent sur le spectacle dans le spectacle, le jeu dialectique entre le théâtre et la réalité. Il s’agit d’un vrai stand up mais la mise en scène, le 4ème mur nit par se refermer dé nitivement sur L, et l’enfermer vivante pour la réi er dé nitive-ment. N’ayant pas accès à elle même, elle a choisi la vacuité du stand up, des thématiques du quotidien pour la raconter. Pour dire l’intime, elle choisit des paroles de chanson sur fond de Karaoké, de Mylène Farmer ou de Balavoine.
La place de l’improvisation
Nous avons développé une écriture propre à la compagnie. Une écriture libre et contrainte. Un spectacle vivant. Une création sans cesse renouvelée à la dramaturgie écrite et à la parole improvisée, portée par des acteurs qui ré-écrivent au plateau donnant ainsi une puissance exponentielle à la création. Nous sou-haitons utiliser l’improvisation pour ce qu’elle porte de plus profond en elle même, l’immédiateté et la mise à nu de l’acte créatif. Ce mode d’écriture sert toute la fragilité et le lien apathique entre le public et « L ».
Les thèmes abordés (chers à la compagnie)
La femme sacri ée/l’assignation genrée/l’intériorisation féminine La vacuité, l’enfermement, la solitude, la folie
le désastre du divertissement
l’individu écrasé par la norme
Le théâtre et la vie/ le jeu dialectique entre le théâtre frontal et le 4 ème mur, le spectacle dans le spec- tacle
L’incapacité à trouver son montage singulier en se glissant dans les standards (ici le stand up)